Pierre Ribert
Pierre Ribert, qui nous a quittés en 2018, fut l’un de ces grands éditeurs engagés aux côtés du Comité du cœur. Il avait dédié sa vie à la chanson.
Entré en 1946 aux Éditions Métropolitaines, dont il prit rapidement les rênes sous les conseils du parolier Louis Poterat et avec l’appui de Jean Dréjac, Pierre Ribert a rapidement aligné les succès, attirant de nombreux auteurs, compositeurs et interprètes au 3, rue Rossini où est alors domiciliée sa société d’édition (à côté de la société Raoul Breton, dans ce fameux neuvième arrondissement qui est un peu au music-hall des années 1950 ce que Tin Pan Alley fut pour la musique américaine). On y croise alors Édith Piaf, Gloria Lasso, Marcel Amont, Bourvil, Leny Escudero, Jeanne Moreau, Barbara, Georges Moustaki, Félix Leclerc, Léo Ferré, Dalida…
De Montand à Chevalier, de Patachou à Line Renaud, Fernandel, Salvador, Tino Rossi, Luis Mariano, Serge Reggiani, Juliette Gréco, Guy Béart, Marie Laforêt, Eddy Mitchell, Sheila, Johnny, Sylvie, Nana, Mireille Mathieu, Richard Anthony, Dick Rivers et les Chats Sauvages, Claude François… rares sont les voix qui n’ont pas chanté un jour ou l’autre le catalogue de Pierre Ribert.
Doué du talent de reconnaître le talent et de le faire prospérer, il fut le symbole même de l’éditeur traditionnel toujours « à la source de l’œuvre » et soucieux de la faire vivre. Indépendant dans l’âme, artisan de cœur, cet homme de l’art fut aussi un homme d’affaires éclairé, unissant à merveille sens des relations humaines et des relations publiques.
Pierre Ribert a reçu en 2004 le Grand Prix Sacem de l’édition musicale pour les Éditions Métropolitaines.
Le Comité du cœur reçoit de la part des éditeurs un soutien en dons et legs extrêmement précieux, auquel il convient de rendre hommage. Partenaires de la création, les éditeurs témoignent ainsi d’une solidarité confraternelle qui transcende les clivages professionnels et les différences de statut.