Il y avait dans le temps à Montmartre, le Montmartre de Bruant, Canetti et Patachou, entre autres petits métiers disparus, au milieu des rémouleurs, chanteurs des rues et autres vitriers, des dames avenantes et plutôt robustes que l’on appelait marchandes des quatre-saisons… 

Leur étal de fruits et de légumes amenait la nature à Paris et elles incitaient le chaland, en lançant leurs appels plus ou moins poétiques, à consommer la fraise ou la carotte du jour.

C’étaient les derniers échos des cris de Paris et je ne peux m’empêcher, en évoquant leur souvenir, de penser à nos autrices, nos auteurs, nos compositrices, nos compositeurs qui, si souvent, “marchent” moins de quatre saisons.

Eh ! Oui ! Qui peut dire le contraire ?

- Nos pauvres cigales d’aujourd’hui se trouvent encore bien fréquemment dépourvues quand la bise du show-biz est venue.

“Tel qui rit vendredi dimanche déchantera…”, “Sic transit gloria mundi…” (« Ainsi passe la gloire du monde »). Bref, on connaît la chanson.

Après les paillettes, il n’est pas rare que l’un d’entre nous se retrouve sur la paille. Quels sont ses recours, sa bouée, où peut bien battre son cœur de secours ?

À une époque où les institutions sont suspectes, où on a du mal, tant les poings se tendent, à imaginer que les mains puissent en faire autant. Il existe encore des communautés où la solidarité est le mot d’ordre et la solitude l’ennemi à combattre. Notre comité du ❤️ est de celles-ci.

Imaginé par certains de nos grands anciens sous l’égide de Maurice Chevalier, il continue, au quart de ce siècle, à redonner de l’oxygène à nos consœurs et confrères maltraités par la vie.

N’hésitez jamais à faire appel à lui, ni à lui signaler des détresses trop pudiques. Il est là pour vous, pour tous, quatre saisons sur quatre.

Claude Lemesle, auteur, vice-président du Comité du cœur

Pour nous joindre, ça se passe ici sur la page « Contact du Comité du cœur »