Valérie Lagrange,
prix du Comité du cœur 2011
La rebelle céleste
Égérie de l’underground parisien des années 70, actrice, auteure-compositrice, chanteuse, voyageuse et humaniste, elle a fréquenté aussi bien les chemins de Katmandou que les plateaux de cinéma ou les studios d’enregistrement.
Sa première apparition eut lieu aux côtés de Bourvil, dans La Jument verte, le film de Claude Autant-Lara en 1959. C’est à cette occasion que Danielle Charaudeau se choisit un nom de scène, inspiré de l’endroit où furent filmées la plupart des séquences. Valérie Lagrange était née, et sa carrière d’actrice avec plus d’une trentaine de films : Le Gigolo ( Jacques Deray ), Les Tribulations d’un chinois en Chine ( Philippe de Broca ), Un Homme et une femme et Le chat et la souris ( Claude Lelouch ), Week-end ( Jean-Luc Godard ), Mon amour, Mon amour ( Nadine Trintignant ), Mes nuits sont plus belles que vos jours ( Andrzej Zulawski )… Mais c’est sous l’égide de Gainsbourg qu’elle entame vraiment sa carrière de chanteuse en reprenant, en 1965, sa chanson La Guerilla. Suivront plus d’une quinzaine de 45 tours et cinq albums, la plupart enregistrés sous la houlette de son compagnon Ian Jelfs. Pourtant, dès la fin des années 1960, Valérie Lagrange décide de fuir le show business pour voyager à travers l’Europe, l’Asie, l’Inde… Jusqu’en Nouvelle Guinée où elle tourne, en 1972, La Vallée, le film de Barbet Schroeder, mélange de manifeste hippie et de quête initiatique.
Les années 1980 la voient inaugurer les premières productions discographiques françaises du label Virgin. Elle initie, aux côtés de Renaud, l’association humanitaire Chanteurs sans frontières et le disque SOS Ethiopie. En 2003, elle publie l’album Fleuve Congo dans lequel elle rend hommage à Rimbaud et Kerouac, deux influences qu’elle revendique, sur des chansons signées Benjamin Biolay. Le disque lui vaut une nomination aux Victoires de la Musique et le prix René-Jeanne de la Sacem.
En 2005, elle écrit son autobiographie, Mémoires d’un temps où l’on s’aimait. « Je crois en l’homme » disait-elle en introduction de son dernier album. Le credo d’une vie.
Crédits photos : Valérie Lagrange par Catherine Faux.
Découvrez les portraits des lauréats
Prix
Claude Arrieu
Le prix Claude Arrieu
est décerné
tous les deux ans
et distingue
un.e jeune compositeur.trice
de musique symphonique.
Prix
Francis Baxter
Le prix Francis Baxter
soutient la carrière d’un.e jeune compositeur.trice de musique populaire et récompense le talent d’un.e artiste professionnel.le de l’accordéon.
Prix du
Comité du cœur
Le prix du Comité du cœur
est un prix de solidarité,
décerné chaque année
à un.e sociétaire
à titre de reconnaissance,
d’encouragement et de soutien.
Prix
Louis Ganne
Le prix Louis Ganne
distingue chaque année
deux membres de la Sacem
– compositeur.trice,
chef.fe d’orchestre ou
directeur.trice musical.e –
dans le domaine de la musique
instrumentale
ou de la musique chantée.
Prix
Michaële
Le prix Michaële
est un prix de soutien
décerné chaque année à
une créatrice – autrice
ou compositrice.