Portrait

Alice Dona,
prix du Comité du cœur 2025

« Laissez passer la chanson » ! Non, ce n’est pas un slogan revendicatif, mais bien le titre d’un morceau d’Alice Dona, enregistré dans les années 80. Et cette mélodique injonction, cela fait déjà un demi-siècle qu’Alice l’a faite sienne.

Cinquante ans de carrière, ponctués de mélodies et de rencontres, de tubes et de scènes. Pour elle, bien sûr, avec des succès comme De la tendresse, L’Anti star, Du ventre plat au ventre rond ou Chanson hypocalorique.

Et pour beaucoup d’autres, puisqu’Alice, l’une des premières à rendre hommage à Gilbert Bécaud, donna tant de son talent à un nombre impressionnant d’artistes de chez nous. De Joe Dassin à Serge Reggiani, d’Hervé Vilard à Claude François, de Régine à Sylvie Vartan, en passant par Mireille Mathieu, Dalida, Sheila, Michèle Torr ou Liane Foly… Toutes et tous ont interprété les musiques d’Alice.

Parmi ses auteurs, Claude Lemesle occupe une place importante. Serge Lama, son « double musical » comme elle dit, textes et voix à des compositions comme La chanteuse a vingt ans, Femme femme femme ou le célébrissime Je suis malade.

Ce qui n’empêcha nullement cette infatigable passionnée d’explorer d’autres horizons musicaux : présentatrice d’émissions de télé ou de radio, comédienne de théâtre, programmatrice à Bobino ou présidente de la commission des Variétés de la Sacem.

Et rien d’étonnant à ce que l’ex-élève du Petit Conservatoire de Mireille, qui abandonna ses études d’institutrice par amour de la chanson, ait créé une école, les Studios Alice Dona, qui ont vu défiler des générations d’artistes en herbe. Car entre disques (Mes petites madeleines en 2013, un coffret collector en 2014), livres, romans ou souvenirs (dont Quelques cerises sur mon gâteau en 2011) et concerts, Alice, désormais Commandeur des arts et des lettres, est plus que jamais celle que personnifie à merveille l’une de ses chansons : Femme et musique.