Portrait

Smaïn,
prix du Comité du cœur 2023

;

Né le 3 janvier 1958 à Constantine de père et de mère inconnus, Smaïn quitte son Algérie natale en 1960 pour la Métropole pour y retrouver sa famille d’accueil.

Il fait déjà preuve de beaucoup d’humour et de dérision malgré une enfance et une adolescence qui ne lui sourient pas toujours. Après avoir arpenté les nombreux cabarets parisiens dès 1980 et avoir fait un court passage au petit théâtre de Bouvard, c’est en 1986 que Smaïn se fait véritablement connaître : A Star is Beur, son premier One Man Show, connaît un véritable succès.

Il devient dès lors une valeur montante parmi les humoristes et reçoit même un Molière en 1992 et une Victoire de la Musique, ainsi que le grand prix de la Sacem de l’humour.

Il fera aussi quelques crochets par le cinéma L’œil au beur noir avec Pascal Légitimus, On peut toujours rêver avec Pierre Richard, Les deux papa et la maman avec Antoine de Caunes, Le Schpountz de Gérard Oury, quelques autres belles réussites notamment auprès de Leïla Bekhti dans Harkis d’Alain Tasma, ainsi qu’Olivier Marchal dans Un petit gars de Ménilmontant d’Alain Minier.

Smaïn est un touche‑à tout qui puise son énergie et sa vitalité dans le monde qui nous entoure.

Après s’être consacré à la production théâtrale Les Fourberies de Scapin, dont il arborera un inattendu Scapin, et à l’écriture de plusieurs livrets musicaux, c’est lors d’une rencontre improbable avec Michel Legrand que va déboucher un projet d’album Délit de fa dièse, douze chansons dont Smaïn est le parolier et Michel Legrand le compositeur.

Smaïn a toujours, comme il le dit, souligné avec ses mots et son énergie les travers de notre société qui nous sont finalement si familiers.

Il vient de terminer le tournage du Petit blond de la casbah, prochain film d’Alexandre Arcady et revient sur les planches avec un nouveau seul-en-scène, Smaïn Fairouze l’histoire d’un prénom, et ce, pour le plaisir de toustes.

Smaïn

« Merci infiniment au Comité du cœur pour votre chaleureuse attention. Touché au plus profond du mien, vous rappelez que le Comité du cœur est ce petit ange qui veille sur les créateurs que nous sommes. »

— Smaïn

Crédits photos : Thomas Bartel.